Publié dans Editorial

Ça bouge !

Publié le dimanche, 16 février 2025

Madagasikara avance de 1 point et gagne 5 places. Le pays bouge !

D’après la dernière statistique publiée par Transparency International – Initiative Madagasikara (TI – IM) du mardi 11 février au Novotel Ivandry, l’Indice de perception de la corruption (IPC) de la Grande île réalisa une avancée et un classement modestes. En effet, dans l’IPC 2024, Madagasikara obtient un score de 26 / 100 (2023 : 25 / 100) et gagne 5 places par rapport à l’IPC 2023 (classement 145 : 2023 et 140 : 2024). Modeste et peu comme performance mais c’est déjà ça ! A signaler que plus le score se rapproche de 100, moins le pays présente de vulnérabilité par rapport à la corruption. 

TI – IM qualifie le score et le classement de la Grande île de « modeste » et de « faible » mais « ça bouge » quand même ! En tout cas, le pays ne recule ni ne stagne pas comme ce furent les cas auparavant. C’est un progrès quoique minime ! Avec ce classement, Madagasikra se trouve aujourd’hui au même rang que l’Irak, le Cameroun, Mexico, le Nigéria et l’Ouganda. Et a pu devancer le Paraguay, la Russie et le Kirghizstan. Selon cet organisme non gouvernemental indépendant chargé de la situation et de l’évolution de la corruption à travers le monde, l’avancée modeste voire faible du classement et du score de la corruption à Madagasikara s’explique par des moyens financiers et matériels insuffisants pour lutter efficacement contre la corruption, contre les immunités en tout genre, contre l’impunité, contre l’instrumentalisation  de la Justice, contre un Etat captif otage des intérêts privés. Enfin contre l’insuffisance des engagements internationaux en faveur de la lutte contre la corruption (LCC) restés d’ailleurs en suspens et un espace civique de plus en plus restreint, … En somme, un ensemble de manquements que Transparency International – Initiative Madagasikara déplore malgré l’avancée constatée.  

Pour en revenir à notre « performance » si modeste et si faible selon TI – IM, il importe de faire la remarque suivante : c’est à partir de 2015 que le score de Madagasikara a chuté de 28 à 24 (2019) pour stagner de 2020 à 2023.  Ceci étant, cette avancée de 1 point et le gain de cinq places (2024) peuvent être considérés comme un progrès significatif. Et place la Grande île au 33 ème rang en Afrique sur les 53 pays du continent.  A noter que les Seychelles occupe le premier rang en Afrique (18 ème rang mondial) tandis que la Somalie le dernier. Pour simple comparaison,  le Rwanda : 4 ème en Afrique et 43 ème mondial. Et la Grande île fait partie des 40 pays les plus corrompus du monde. 

Quelle perception pour le cas de Madagasikara ? Les observateurs, entre autres les analystes de TI – IM, dénoncent la faiblesse de la contribution financière allouée par l’Etat en matière de lutte contre la corruption. Ces derniers temps, la situation évolue. Le Chef de l’Etat Rajoelina a manifesté son engagement à la répression de ce fléau, la corruption. D’autres blocages viennent à aggraver le cas. Parmi eux, les immunités statutaires, le processus parlementaire de mise en accusation, etc. Le fonctionnement de la Haute Cour de Justice en est littéralement bloqué.

Quoi qu’on dise, le pays avance. Mais, il faudra faire mieux davantage.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Crise de leadership !
    Alors que le pays se débat pour remonter la pente, les cadors de l’Opposition s’enlisent dans la lutte de leadership. Dans un cafouillage interminable, les dirigeants de l’Opposition s’entredéchirent pour enfin occuper le fauteuil … imaginaire du contrepoids du régime Orange. A vrai dire, il n’y a que des fantasmes ! On a le droit de se demander « existe-t-il une Opposition à Madagasikara ? » Nous entendons par parti ou formation politique évoluant dans la sphère de l’Opposition et jouant le rôle contrebalance de pouvoir par rapport au régime en place, une structure politique dirigée par des leaders crédibles et ayant un programme de société solide capable de rivaliser l’autre camp. Le pays a besoin des leaders d’opposition capables de soutenir des débats d’idée mais non pas des détracteurs qui ne jurent que sur la chute du pouvoir en place. La déstabilisation figure en première ligne de leurs actions…

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